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Misbehaving beautifully

Si vous voulez en savoir plus sur les rapports de la danse et de la pensée, visionnez cette vidéo dans laquelle Wayne McGregor explique comment on pense avec son corps, c’est assez fascinant :

http://www.randomdance.org/video/te…

En bref, il raconte d’abord que, né dans les années 70, c’est la vision de John Travolta dans Saturday Night Fever qui lui a révélé que la danse serait sa manière de s’exprimer.
Ensuite il fait une démonstration de création d’une chorégraphie avec deux danseurs qui réagissent et interagissent en prenant comme base de projection mentale le logo TED : projection de l’espace mental dans le monde extérieur, prise de conscience complète de la marque personnelle de son corps (body signature), transmission d’informations d’un corps à l’autre, puis architecture des corps se répondant dans un duo, on retrouve les éléments qu’il a fait travailler aussi à Thom Yorke. En assignant à la danse l’objectif de « magnifiquement mal se tenir », on pense tout de suite à ce qui est à la fois dérangeant et fascinant dans la gestuelle du leader de Radiohead : comment un corps si dissymétrique et hors des normes du maintien peut devenir soudain si libéré et si émouvant quand il danse.

MacGregor intègre dans sa méthodologie ce que nous apprend l’anthropologie et la psychologie expérimentale (l’une de ses dernières créations, montrée à Paris, est un travail fait en collaboration avec des scientifiques sur les réactions physiques des soldats américains en Irak dans l’expérience de survie face à des explosions, Fire Life Experience). On comprend tout à fait pourquoi cette approche a pu passionner aussi Thom Yorke qui a répété plusieurs fois qu’il dansait constamment dans sa tête et qui, en tant que musicien, ne fait en effet qu’essayer de projeter dans la réalité des pensées et des émotions. L’exploration de tout ce qui peut s’exprimer non verbalement permet d’atteindre en soi tout ce qui est inaccessible au langage mais aussi de construire une autre forme de grammaire directement issue du cerveau.
On se souvient que l’une des ses premières contributions électroniques (très réussie à mon sens) avait été la réalisation d’un mouvement de l’oeuvre de John Matthias (musicien et ami oxonien) qui s’intéresse à la production de musique neuronale : Cortical Songs.

Et, comme en danse tout est important, et bien que cela paraisse bizarre peut-être sur un site dédié à Radiohead, connu pour être un groupe plutôt peu soucieux de leur mise, voici une interview du tailleur, so british, qui a fait les costumes: Norton&Sons

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valerie

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