A Wolf At The Door
Inspiration pour la chanson : 1998-1999-2000 (frustration divers “for a while” + riff de guitare de Jonny)
Première approche en studio : 8 décembre 1999
Nouvelle inspiration : 8 mars 2000 (agression subie par Thom)
Nouvelles tentatives en studio : mars 2000 (plusieurs arrangements, mais rien de probant)
Écriture des paroles : vers 2001
Travail en studio : mars 2002
Premier live : 23 juillet 2002
Sortie sur album : mai 2003
Titre alternatif : It Girl. Rag Doll
Autres titres envisagés : Keep the Wolf From the Door
A Wolf At The Door étonne déjà par le « flow » de Thom Yorke, qui débite les paroles en les disant plus qu’en ne les chantant, sans prendre beaucoup de temps de pause… Ce titre nous balade dans les différents styles de la musique pop. Tantôt calme et langoureux, il devient tendu et lourd pour finalement revenir sur une mélodie apaisante. Le titre met bien sûr en évidence la voix de Tom Yorke et les guitares, l’électronique étant pratiquement absente du morceau. L’ambiance est vraiment inquiétante, sombre, paniquante, alors que les versions live sont en général assez péchues (surtout en 2008, où Thom prend un grand plaisir à phraser !)
« Wolf at the door », c’est un peu une angoisse d’enfant : le mythe du loup qui attend derrière la porte, celui qui terrorise la nuit. Le rythme de départ peut rappeler celui d’une autre chanson, superbe, mais délaissée : « You never wash up after yourself ».
On a souvent rapproché le riff de guitare du début de celui d’ “I want you (so bad) des Beetles : (merci Yann)
Les paroles, très violentes, sont le fruit d’un tas de frustrations. Comme souvent, Thom a rédigé un tas de petites phrases, au fur et à mesure de son inspiration, sur un petit carnet, qu’il a ensuite tenté de réunir pour faire une chanson.
L’inspiration pourrait être venue à Thom suite à un voyage très bruyant en train… qui l’a particulièrement énervé !
Thom: “Really? Do you know how close that track was to not being on the record? It’s odd that you mention the train from Bath, because I wrote the lyrics on that very same train. I got on the train one night, and because of what I do… Well… If I want some peace and quiet… I, eh… paid my full, eh, ticket, to get up the front…”
Q: “Are you trying to say you travelled first class?”
Thom: “[laughs] Yeah, it’s criminally expensive, but I needed some time, some peace and quiet. But what I got was a bunch of rowdy, posh city boys, obviously rich as hell, who were going to some fucking stag party. Thirty of them in first class – and me. These guys had two crates of Stella, a ghettoblaster, and the guy who was getting married was dressed as Elvis. And for three hours, I sat there while they ‘enjoyed’ themselves. They were awful, aaaaaaahhhhh! And the whole lyric is just about my revenge on them [laughs].
En plus de cette histoire de train, on a aussi entendu parler d’inspiration “ragga” pour le flow de paroles :
Autre source potentielle d’énervement, les dettes :
Quoiqu’il en soit, ce sont toutes ces petites phrases, qui prises indépendamment semblent ne pas pouvoir coller ensemble, que Thom a réussi à agréger avec un riff de guitar de Jonny qui lui trottait dans la tête :
1999/2000
En 1999/2000, on trouvait des ébauches de paroles sur plusieurs pages du nouevau site radiohead.com :
– comme sur la page « packednightclub ». Archive : http://radiohead.com/Archive/Site4/s2_d.html
– sur cette page : http://www.radiohead.com/Archive/Site7/primelist08.html
– ici aussi :http://www.radiohead.com/Archive/Site7/primelist07.html
8 décembre 1999
Dans le blog en ligne qu’Ed tenait pour les fans, il évoque la chanson une fois, simplement pour dire qu’elle recourait à toute l’amplitude de la voix de Thom :
La répétition n’avait pas eu l’air de le marquer à l’époque… rien de plus… La chanson a du être lentement réfléchie avant de prendre une forme satisfaisante.
Dans le journal qu’il tenait en ligne, Thom parle d’une agression physique dont il a été la victime à Londres, et contre laquelle il a du porter plainte auprès de la police. L’épisode pourrait être à l’origine de la hargne que l’on retrouve dans la chanson.
mars 2000
Le groupe s’est mis à retravailler en studio à partir de 2000, en particulier en début mars, à l’époque où ils étaient sur l’enregistrement de KID A. Comme toujours, 3 ou 4 versions avec des arrangements différents ont du être tentése. Mais apparemment, le travail n’a pas été satisfaisant puisque la chanson a été reléguée sur la pile des chansons à l’abandon…
Q: “How many versions were there?”
Jonny: “I suppose about three?”
Ed: “Yeah.”
Jonny: “Three or four. There was like a Heavy Metal one, a bit like The Darkness.
Les ébauches des paroles apparaissaient vers 2001 sur radiohead.com :
mars 2002
De retour en studio pendant l’été, le groupe travaille à nouveau sur « A Wolf at the door », et réussit à en faire quelque chose cette fois.
23 juillet 2002
Premier live de la chanson à Lisbonne.
Une des premières versions :
2003
Au printemps 2003, dans la section ’imaginery prisons’ de radiohead.com :
mai 2003
La chanson figure sur Hail To The Thief, nouvel album du groupe.
septembre 2014
Thom Yorke et Stanley Donwood font un peu de ménage à Oxford et publie du vieux matériel, parmi lequel la feuille des paroles modifiées de A Wolf At The Door:
— Thom Yorke (@thomyorke) 23 Septembre 2014
No Comment