discographie

Hail To The Thief

version CD classique

 

date de sortie : juin 2003
26 mai 2003 au Japon, 9 juin 2003 en Europe, 10 juin 2003 en  France et en Amérique du Nord
produit par : Nigel Godrich
label : EMI/parlophone

tracHail To The Thief Radioheadklist :
1. 2+2=5
2. Sit down. Stand up.
3. Sail to the Moon
4. Backdrifts
5. Go to Sleep
6. Where I End and you Begin
7. We suck young Blood
8. the Gloaming
9. There There
10. I will
11. A punchup at a Wedding
12. Myxomatosis
13. Scatterbrain
14. A Wolf at the door

formats: CD, vinyle, K7 Le Cd est sorti en deux éditions :
– une ‘classique’ sous boîter CD
– une édition collector.

Thom Yorke nous avait promis quelque chose de plus ‘pop’, voir un album ‘tellement sexy qu’il donnerait une furieuse envie de faire l’amour”, au final, ce n’est pas exactement ça, mais un ensemble de chansons très péchues, qui prennent tout leur sens en live.
Le thème dominant est ici assez angoissant : les inquiétudes, liées aux peurs de la nuit, au rêves… avec une musicalité peut-être moins poussée vers l’electro qu’avant, mais tout de même très dans l’air du temps. Succès pour le groupe…

review de l’album:
– Libération, fin 2003 (le journal le classe meilleur album de l’année:
“Hail to the Thief n’est pas le meilleur album de Radiohead. Néanmoins, il s’agit bien de l’enregistrement le plus abouti de l’année. Voici, posée en des termes on ne peut plus simples, la prééminence du quintette d’Oxford qui, sans le moindre plan de carrière, est parvenu à tisser sa toile ab ovo. Plus bricolo-progressif que ceci, moins expérimentalo-electro que cela, chaque annonce d’un disque de Thom Yorke & co apporte son lot de spéculations, balayées par des compositions qui témoignent en premier lieu d’une maîtrise insolente des instruments alliée à un souci permanent d’aller de l’avant. Vérification faite à Nîmes, puis à Bercy, Radiohead reste aussi ce qui se conçoit, sur scène, de plus imparable à la confluence de la haute voltige et de la vulgarisation. Grand chelem.”

le groupe en dit:

à propos des sous-titres
Thom : J’avais des problèmes avec les titres. Hail To The Thief s’appelle aussi The Gloaming et je voulais lui donner un sous-titre, alors j’ai décidé de continuer. J’ai toute une longue liste que je garde sur moi, et c’est de là qu’ils viennent. Et aussi des programmes pour enfants parce que j’en regardais quelques uns. Surtout Bagpuss. J’aime bien Bagpuss.

par rapport aux deux albums précédents
Thom : À l’époque, il était juste question d’essayer les choses qu’on aimait. C’était ça en fait. Après OK Computer, c’était le point de “On est là, on a fait ça, ça nous gonfle – faisons autre chose.
Avant quand on entrait en studio ça tournait au scénario classique qui cause la séparation des groupes – lorsqu’il n’y a aucune préparation et personne ne sait ce qu’il se passe et ça devient juste histoire d’être en studio.
Tout le monde avait une idée des nouvelles chansons en terme d’idées musicales, mais personne n’avait d’idée sur la façon de les faire.
Phil suggérait de couper, ou de répeter des parties…. Tout ça fait partie du processus d’écriture pour nous. C’est assez difficile à expliquer.
Se retrouver dans une pièce et jouer, c’est pas qu’on vénère cette façon de faire comme était la seule, mais c’est une capacité qu’on est conscients d’avoir et sur certains morceaux, c’est une très bonne méthode de travail. Mais sur d’autres, ça peut sonner creux et ne pas marcher, et alors tant pis.
On a eu six mois pour gérer tout ça. Kid A et Amnesiac c’etait nous en train d’écumer les possibilités de faire autre chose – mais, cela dit, le résultat final c’est toujours nous. On pourrait continuer à écumer pendant des années, et toujours sonner comme nous. Et peu importe à quel point on essaie de faire autre chose. heheheheheh.

à un journaliste du NME
Thom : Je ne sais pas si vous avez cette expérience dans votre boulot, mais dans le mien, vous rencontrez des gens qui ont cessé d’être humains. Vous voyez, dans un bureau il y a toujours un connard ambitieux qui se fiche complètement de savoir si il fait du tort à quelqu’un, et qui pense vraiment avoir raison de le faire ? Ou si vous rencontrer un homme politique puissant – c’est comme serrer la main à du vide. La tornade qui n’a rien dans son oeil. The Gloaming selon moi, explore ces ténèbres malsaines, qu’il semblent impossible de contrer.
Il s’enfonce dans son fauteuil, et fait une grimace.
“Et voilà ! Enfermez-moi !” Je pense qu’on a fini par être contents et positifs sur ce qu’on est devenus. Pendant la tournée, les nouveaux morceaux semblaient – ils semblaient être des morceaux où les gens comprenaient qu’il se passait quelque chose, c’était une expérience beaucoup plus positive et vivante. Je ne pense pas que ça sonne plus rock, je pense juste ça sonne plus vivant.
On a décidé qu’on allait pas progresser. Qu’on allait faire un pas vers la gauche, un pas en arrière, un pas un peu sur la droite et puis en avant, et après qu’on tournerait en rond.

relation entre le titre de l’album et l’election de Georges Bush
Thom : En fait, ce qu’il faut bien voir c’est que j’ai coupé toutes ces choses, ces mots et je les ai retiré délibérément de leur contexte, donc c’est un peu comme un papier peint. Et puis, lorsque j’avais besoin de mots pour les chansons, je les décollais de ce papier peint, et ils étaient donc en dehors de tout contexte politique. Et c’était en quelque sorte l’intérêt. L’intérêt c’était ce language très puissant, mais que je ne voulais pas utiliser pour dire quelque chose de déliberé, parce que ça n’aurait pas marché. Si on essaye d’écrire un truc politique c’est juste… merdique. À moins que vous ne soyez The Clash, et dans ce cas là vous vous en sortez. Mais nous on ne peut pas, et on n’en a pas l’intention.
Ça n’était pas complètement calculé. C’etait le bruit qui trainait chez moi, alors c’est le bruit qui a fini dans les chansons. C’était pendant la guerre en Afghanistan et tout ça, et il y avait beaucoup de ressentiment. Tout était ressentiment. C’était comme entendre la conversation de quelqu’un d’autre et que ça déclenche quelque chose dans votre esprit. J’essayais déliberement d’enlever toute la colère de tout ça.
Ca a été un choc pour moi, lorsque j’ai tout relu, que ça soit tellement rageur, parce que ça n’était pas du tout l’intention, et je n’avais jamais vécu cette situation auparavant avec les paroles. La seule raison pour laquelle elles sont finalement comme elles sont, c’est que les sons marchent avec la musique. Alors s’il n’y a pas la musique dès le départ, je ne m’en sortirais pas. Sur le papier, on dirait de la mauvaise poésie, parce que c’est ce qu’elles sont, c’est des paroles de chansons, pas des poèmes. La musique c’est l’énergie qui assemble les choses.
Avec la plupart des paroles, comme celles de Go To Sleep par exemple, je me disais “Bon, ça ne veut vraiment rien dire, il va falloir que je réécrive tout”. Puis, en studio, le jour de l’enregistrement, je n’avais finalement rien écrit du tout alors c’était “Bon, va falloir faire avec”. Et maintenant que je vois le résultat, je me dis que c’est les paroles dont je suis le plus fier. Elles sont involontaire, c’était pas mandaté, elles n’essayaient pas de prouver quoi que ce soit, mais quelque part au fond de ma tête, tout ça se passait.
Je n’ai remarqué toute cette colère qu’après coup. Jonny et moi avons eu une conversation là-dessus et on s’est dit “Nom de Dieu…” Ca n’était pas intentionnel. Après avoir écrit la musique et les paroles, ce n’est qu’en les re-tapant qu’on a réalisé d’où elles venaient.

Est-ce que Radiohead se sent une responsabilité de groupe prenant acte des événements dans le monde ?
Thom : Non, certainement pas ! C’est genant, je faisais un effort conscient de ne rien faire de la sorte – mais tout ça est dans l’air.
Jonny : Hail To The Thief n’est pas un manifeste.
Thom : On aurait pu faire ça, mais ça aurait directement fait imploser le groupe, je vous le garantis ! “Allez les gars, on est les Clash! C’est parti !”.”

au sujet de l’artwork
Thom : J’écoutais beaucoup Radio 4. Dès que j’entendais un mot qui faisait “tilt” dans ma tête, je le notais, jusqu’à ce que j’obtienne ces très longue liste, qui constitue une grand partie de l’artwork.

NME George Bush a une carte sur laquelle il a inscrit ses plans pour le Moyen Orient. Ici Radiohead en a fait un aussi.
Thom : Sauf que le notre est meilleur. Plus cohérent.

artworks:

 

version  livret (édition limitée)

 

Parrallèlement à la version CD classique, une version livret est sortie.
L’édition a été dite “limitée”. Elle n’était pas vraiment limitée en nombre d’impression, disons qu’elle le fut dans le temps…

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Amatrice du groupe, surtout en concert. Travaille sur ce site depuis 10 ans.

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