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Une interview allumée de Clive Deamer

Un journaliste web de Seattle a réussi à interviewer Clive Deamer en prévision de ce soir : ne manquez pas de lire la version originale car ce Trent Moorman est un fan particulièrement en verve ou bien l’herbe pousse drue et goûteuse à Seattle ! Il trouve du coup des métaphores assez jouissives comme lorsqu’il décrit Thom Yorke comme un « troubadour messianique »…mais à la fin il déraille complètement

L’interview lève tout de même une interrogation : c’est bien au moment de la préparation de la tournée que Clive Deamer a été contacté et non pendant l’élaboration de TKOL.

Pour son activité avec Get the Blessing, reportez-vous au forum où on avait naguère ouvert un fil de discussion là-dessus.

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Q : Comment Radiohead ont-ils décidé qu’ils voulaient un second batteur ? Et que ce soit vous, ce second batteur ?

Clive Deamer : Je pense qu’ils ont enregistré TKOL et envisagé plus tard la manière dont ils voulaient le jouer live. Ce qui signifiait soit utiliser une machine soit un second batteur pour générer l’aspect polyrythmique. Quelque part, je suis la machine.

Q : Quand RH vous demande de jouer avec eux, ça doit être dur de refuser. « Euh…Radiohead ? Voyons si ça colle dans mon planning… » Est-ce que cela a généré des conflits d’emploi du temps avec Portishead ?

C : C’est surtout que j’étais en train de planifier une domination mondiale avec mon groupe Get the Blessing avec le bassiste Jim Barr de Portishead. On vient juste de finir un nouvel album intitulé OC DC. Et puis Portishead m’ont demandé de partir en tournée et soudain Phil [Selway] me téléphone pour me demander de m’engager vis-à-vis de RH. Alors j’ai eu en effet quelques petits problèmes de planning. Mais j’ai eu la chance que Portishead coopère généreusement avec RH pour arranger les deux projets.

Q : Est-ce que RH vous a donné des règles ou des indications pour jouer avec eux ?

Clive : Pas vraiment. Philip et moi, on s’est rapidement mis d’accord pour que ce ne soit pas une compétition de frappeurs ! Y a assez de ces bêtises sur You Tube.

Q : Alors comment ça se passe jusqu’à présent ? Comment est-ce que vous décririez ça ? C’est comme de voler ? Cela doit ressembler à planer, non ?

Clive : C’est formidable de jouer avec eux, et amusant. Ils me laissent faire comme je veux. Je fais mon possible pour que ma contribution soit utile. On s’entend très bien, sur scène et en-dehors. Ils arrivent même à supporter mes interminables anecdotes sur Robert Plant (rires). Quant à voler, je vous laisse avec votre psychothérapeute !

Q : Qu’est-ce qui est le plus bizarre dans le fait de jouer avec un groupe comme RH ?

Clive : Apprendre à refuser la facilité

Q : Qu’est-ce qui vous surprend le plus ?

Clive : Qu’après 38 ans de métier, il y ait des gens comme vous qui veuillent m’interviewer (rires).

Q : RH est l’un des rares groupes existant dont les concerts sont de vraies expériences, aussi stupide que cela paraisse. Les gens sont tellement pris par la musique, et la musique est si élevée, et lumineuse, à de multiples niveaux. C’est comme une chose sacrée. A quoi ça ressemble ? Est-ce que ça va vieillir ? Est-ce qu’il y a des moments où vous vous dîtes : « Oh mon Dieu, Thom Yorke, c’est Mozart » ?

Clive : C’est vrai qu’il y a quelque chose de très émouvant quand beaucoup de gens se mettent à ressentir aussi fort la musique, et quand la musique est bonne il est impossible de ne pas être ému par tous ces visages illuminés par la joie. Cependant, Thom est toujours en train de se remuer sur scène, alors je me souviens vite où je suis. Je ne pense pas que Mozart faisait ça, et Thom ne sait pas lire la musique…, est-ce que je réponds à votre question ?

Q : Qui a appelé RH des « monstres simiesques » ?

Clive : Cela doit être les membres de l’Eglise baptiste de Westboro qui protestaient devant la salle à Kansas City. Oui, ils ont décrit RH comme « des monstres simiesques aux chansons médiocres ». J’assume que la description s’adressait à moi aussi, j’ai aucun problème à ce qu’on m’appelle « monstre simiesque ». J’imagine que j’ai de grandes chances du côté évolution. Et puis j’ai entendu leur musique, c’est aussi aigre que leurs vues sont négatives.

Q : Moi j’aime bien « monstre simiesque » comme description. Qu’est-ce que vous écoutez, vous et RH, en tournée ?

Clive : En tournée, j’ai écouté Creator de Santigold, Rye Rye et « Bang » de MIA, « Pon de Floor » de Major Lazer. Je me suis amusé à Kansas City à leur faire entendre mes clips de jazz préférés sur YouTube : « Compared to What » live en 1969 de Les McCann et Eddie Harris ; « Don’t play that song (you lied ) dans le show de Cliff Richard en 1970 par Aretha Franklin ; Big Joe Turner avec les Hampton Hawes All-Stars. Thom et moi nous nous sommes découvert une mutuelle admiration pour Howlin’Wolf – pas d’hésitation, c’est évident !

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Source : http://www.thestranger.com/seattle/…

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