No surprises
Présentation de la démo par Thom : 3 août 1995
Premier live (acoustique) : 4 décembre 1995 (Amsterdam)
Influence de Sparklehorse : 1995-1996
Enregistrement : début 1997
Sortie sur album : juin 1997 (OK Computer)
Clip : novembre 1997
Singles : 12 janvier 1998
Thom a présenté cette chanson aux quatre autres et aux membres de R.E.M. dans les vestiaires à Oslo, le 3 août 1995, lors de leur tournée commune. Colin en est fou, et Thom a besoin de libérer son agressivité juste après…
4 décembre 1995
La première version, jouée en soundcheck au Paradiso (Amsterdam), avait des paroles différentes.
wind it up, that girl stayed sleeping next to him
the watch stops, the batteries run down
he studies broken sentence
no alarms…
the watch stops, the batteries run down,
he studies broken sentence
no alarms and no surprises…
he was sick of his excuses
to not take off her dress when bleeding in the bathroom
he was sick of his clock stopping
wind it up
no alarms and no surprises
no alarms and no surprises
no alarms and no surprises please
Ces premières paroles de la chanson racontaient l’histoire d’un homme arrivé à bout à cause de la tournure que prenaient les événements pour lui, et parce que sa copine l’avait quitté. cf He was sick of her excuses To not take off her dress when bleedin’ in the bathroom Les paroles ont été modifiées par la suite mais l’idée est toujours la même…
1995 – 1996
En 1996, sous l’influence de Colin qui est un grand fan depuis 1995, le groupe Sparklehorse fait les premières parties de Radiohead. Les deux groupes ne se connaissaient pas au départ, mais le respect mutuel va se transformer en amitié sur la tournée.
Il semblerait même qu’une chanson de Sparklehorse va aider le groupe à trouver les paroles de No Surprises : “Sad And beautiful world”.
Mark Linkous, le leader de Sparklehorse reste très modeste :
La chanson est alors vraiment déprimante, et le groupe a bien conscience qu’il faudra la faire un peu évoluer…
fin 1996-début 1997
Si Thom a trouvé des paroles pour No Surprises, le reste du groupe est lui bien embêté… Beaucoup de versions vont être essayées
vraiment beaucoup…
Ed: “Yeah. We were saying, ‘Let’s do it really straight ahead, let’s not fuck around and spend ages analysing the material’. And we ended up doing 16 versions of ‘No Surprises’ and then went back to the first one. The problem is, we get bored very easily.
L’idée de départ du groupe, est de la faire sonner comme un tube des Beach Boys…
Et pourtant, quand le groupe va entrer en studio, l’affaire sera bouclée dès le premier jour d’enregistrement… même si plusieurs bandes avec différentes versions sont enregistrées.
16 juin 1997
Sortie d’OK Computer, dont “NO Surprises” est la 10ème piste.
Dans un article du NME, on apprend que Jonny s’amuse bien de la mauvaise volonté de Duncan, le technicien en charge des instruments du groupe, qui doit amener sur scène un glokenspiel juste pour jouer la chanson en live :
novembre 1997
Un clip est tournée pour promouvoir la chanson par Grant Gee, par ailleurs en train de réaliser un reportage sur la tournée 1997 du groupe (qui sortira en 1998 sous le titre Meeting People is Easy”).
Le clip montre un plan fixe du chanteur du groupe, Thom Yorke dont la tête est enfermée dans un bocal en plastique qui se remplit petit à petit d’eau jusqu’à immersion totale. Le chanteur passe 57 secondes la tête sous l’eau jusqu’à ce que le bocal se vide et qu’il se remette à chanter, arborant un léger sourire ironique. Ce scénario semble illustrer les paroles du narrateur de la chanson, qui croule petit à petit sous le poids d’une vie épuisante. Enfin le moment où le bocal se vide et où Thom Yorke se remet à chanter paraît illustrer la vie plus tranquille et plus heureuse décrite dans le dernier couplet. Cette interprétation accrédite la thèse du suicide de la part du narrateur, ce dont s’est toujours défendu Thom Yorke.
Dans le documentaire Meeting People Is Easy, on peut voir des images du tournage de ce clip, réalisé en accélérant la piste sonore afin que Thom Yorke passe moins de temps la tête immergée dans l’eau.
Récit par Thom Yorke himself :
Richard: “I’ve seen a portion of it, I haven’t see the whole thing, but it’s… you’ve got a spacesuit on or a space helmet on.”
Thom: “Yeah, it’s kind of in reference to the 2001 bit, you know, with the helmet? There’s a 2001 segment when the lights are being reflected in the helmet. But Grant chose to frame it in such a way that actually the television was the frame, which I got really excited about because I like the idea of walking into a bar or something and seeing my head just framed by the television just like a goldfish bowl, and then I drown in… or almost drown, and I actually had to do that as well, it was horrible, it was terrifying.”
Richard: “For this video you had to do that as well?”
Thom: “Yeah, there was no way of cheating it, so I did have to actually be submerged in the water for a minute. There was no other way of doing it so they built this helmet and filled it up with water with my head in it. And I had a pullout thing I could do. But, erm…”
Richard: “Were you mouthing the words at the same time?”
Thom: “No I just, erm, I was there for a minute… in a goldfish bowl full of water, basically.”
Richard: “Any goldfish?”
Thom: “No, thankfully not.”
Richard: “(laughs) And are you good at holding your breath?”
Thom: “Well, I was good by the end of it, yeah. We had a stuntman training and everything.”
Pour en lancer la promotion d’OK Computer, une série de singles est lancée, deux en 1997 et début 1998, “No Surprises” est le troisième single, décliné en 2 CDS :
CD1 :
1. No Surprises
2. Palo Alto
3. How I Made My Millions
CD2 :
1. No Surprises
2. Airbag (3 novembre 1997, Huxley’s Neue Welt, Berlin)
3. Lucky (30 octobre 1997, Tenax, Florence)
Parlophone en était tellement content qu’il déclarait qu’elle pourrait facilement atteindre la première place dans les charts… Il est vrai que le rythme de la chanson a quelque chose d’envoûtant, un peu comme une berceuse, mais avec des paroles terribles ! elle est d’ailleurs assez réconfortante après l’éffrayante ’Climbing up the walls’
Beaucoup ont vu en cette chanson un appel au suicide, mais Thom s’en est défendu en déclarant qu’il s’agit d’une berceuse, d’une tentative de retour à la normalisation qui échoue misérablement.
La chanson entre à la deuxième place des charts la semaine du 24 janvier 1998.
Sur la pochette du maxi pour cette chanson, on trouve un texte assez intriguant, qui ferait état de nombreuses bombes ’perdues’ par les russes… bombes susceptibles de faire énormément de morts….. Apparemment, cela fait référence à cet article de presse, qui aurait sûrement marqué les membres du groupe…