Après s’être libérés des Majors et des prérogatives des critiques professionnels, ça y est, Radiohead viennent d’être acquittés de la lourde tâche dont on les avait chargés depuis OKC : ils ne sont plus l’étalon qui servait à juger toute musique, Pitchfork ayant attribué un petit 7.9 à TKOL, ce qui est en-dessous de la barre qui en aurait fait l’album de la semaine…

Bon, on rappelle que le dernier 10.0 a été attribué à Kanye West pour My Beautiful Dark Twisted Fantasy et on ne se lance pas dans la traduction de l’article tant la métaphore pas claire y pullule…A vrai dire, à la seule lecture de l’article on serait bien en peine de le mettre en relation avec une note tellement tout ça sent le compromis lâché après 27 rounds de boxe à la rédaction…

[http://pitchfork.com/reviews/albums/15149-the-king-of-limbs/->http://pitchfork.com/reviews/albums/15149-the-king-of-limbs/]

Chez les Inrocks, le consensus a visiblement éclaté aussi car JD Beauvallet se fend d’un article qui dénonce exactement ce qu’a fait son confrère Burgel précédemment : l’article est cette fois posé, plein de sens et d’interrogations, il analyse avec justesse et justice l’étrange cas de Radiohead :

[http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/60620/date/2011-02-24/article/-00da6c0179/->http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/60620/date/2011-02-24/article/-00da6c0179/]

Une autre recension souligne également comment TKOL abandonne toute grandiloquence pour cultiver l’anonymat et l’intimité, ce retrait étant aussi une voie pour continuer à faire une musique vitale et prenante : « The mirage is gone, the hype of a monolith called Radiohead brought down so that for once, their songs stand on their own »

[http://www.sputnikmusic.com/review/41873/Radiohead-The-King-of-Limbs/->http://www.sputnikmusic.com/review/41873/Radiohead-The-King-of-Limbs/]

Mais tout est dit dans Separator de ce sentiment de légèreté enfin atteinte :

« Finally I’m free of all the weight I’ve been carrying »