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Daniel interviewe Thomas (suite et fin): que des bonnes nouvelles!

Daniel Craig, en radioheadien de base, insiste: alors, c’est pas fini hein RH? et des paroles, vous en écrivez encore? et Thom lâche tout (il est loin de chez lui, on sent que ça lui manque): c’est si bon d’être ensemble avec les p’tits gars d’Oxford, qu’est-ce qui m’a pris de partir en tournée avec un groupe inconnu, je me ferais bien une petite montée d’accords tranquilles de temps en temps, et puis l’album, tout de même, y’a qu’ça de vrai!

Enfin, ça c’est le résumé pour ceux qui ont pas de temps à perdre avec des fadaises, l’interview intégrale, c’est ici (moins une phrase mais le Daniel, il parle bizarre, enfin disons qu’il a une conception du lien logique un peu spécial…dsl)

DC : quand on pense à l’état de l’industrie musicale maintenant et à la correction qu’elle se prend depuis 10 ans…

TY : qui est, selon moi, tout à fait méritée.

DC : vous pensez que ça va s’arranger ?

TY : Et bien, la seule raison pour laquelle les maisons de disques ont encore de l’argent vient de tout le fric qu’ils ont tiré du vinyle et, une fois qu’ils ont trouvé un nouveau format, du CD, pour lequel ils ont pu faire payer le double ou le triple parce que tout le monde en voulait. Voilà comment ils ont fait leur fortune. Ils n’ont plus tellement de nouveaux artistes parce qu’ils n’ont pas investi sur eux. On était une…anathème ?

DC : « anomalie » peut-être…enfin, j’aime bien anathème aussi. Je trouve que ça sonne bien.

TY : Mais EMI nous suivait. On avait de la chance. Ils ont dit « prenez votre temps ». Ils nous ont suivis quand on a sorti OKComputer. Ils nous ont suivi quand on a sorti Kid A, même s’ils commençaient à être stressés à ce moment-là (rires). Mais c’était assez contraire à ce qui se faisait alors dans l’industrie. Et alors, à un certain point, c’est devenu très désagréable. Donc pour moi, c’est pas une grosse perte que l’industrie du disque disparaisse, si ce n’est qu’elle a emporté avec elle beaucoup des revenus des musiciens. C’est un peu pareil pour le cinéma non ?

DC : Et bien, oui dans le sens où c’est pour tout le monde pareil. C’est dingue qu’on ait prédit pendant des années que l’industrie allait devenir plus numérique, que les choses allaient devenir accessibles gratuitement, toute cette évolution semblait planifiée. Et puis soudain, c’est arrivé et alors « Oh Mon Dieu, on l’a pas vu venir ! » et tu ne peux que dire « attendez une minute. C’était prévu depuis si longtemps ! » Je ne sais pas s’ils vont s’en remettre un jour. Les choses ont changé définitivement. Vous savez, j’ai de la chance. Je fais des bons films énormes et qui ont globalement, grâce au ciel, du succès. Mais c’est l’exception. Ce qui est le plus intéressant c’est que l’industrie du film s’ouvre car tout le monde peut faire un film maintenant. Je veux dire, si vous avez deux caméras, le financement, vous pouvez tourner un film, le monter, l’éditer et le sortir.

TY : Mais, comme dans la musique, c’est toujours les grosses sociétés qui contrôlent la distribution.

DC : des trucs comme iTunes vous voulez dire ?

TY : du genre. Je veux dire, vous pouvez vous en passer, les contourner mais vous êtes dans cette bizarre situation où techniquement, tout le monde peut faire quelque chose.

DC : à moins de pouvoir distribuer et promouvoir ce que vous faites, c’est ça qui coûte le plus…Je suis une espèce de nerd parce que j’écoute que des vinyles maintenant.

TY : vraiment ?

DC : Oui, enfin j’écoute de la musique en voiture et j’ai un iPod mais à chaque fois que je monte le volume, c’est plein de distorsions. Alors je me suis acheté une vraie bonne platine et j’ai commencé à acheter plein de vinyles. C’est amusant d’écouter de nouveau un disque du début jusqu’à la fin, il faut se lever, tourner le disque. Je pense que j’écoute moins de musique du coup mais quand je l’écoute, j’écoute à la fois plus volontairement et plus intensément.

TY : La forme de l’album est quelque chose qui ne ressemble plus à ce qu’elle était –ce qui, quand c’est arrivé, m’a semblé très cool, parce que j’en avais assez de la forme réduite que représentait l’album. Mais maintenant je déteste ça parce que je trouve très difficile d’être ému par un artiste à moins d’être prêt à vous immerger complètement dans ce qu’il fait.

DC : C’est vrai de la musique comme de n’importe quelle forme d’art. Il faut collaborer un peu.

TY : Ouais, et le fait de pouvoir juste dérouler le travail de tous ces gens d’un seul coup c’est plutôt dur. Mais il y a du bon aussi à l’accès numérique parce que je peux écouter toute cette dance music de fou que je ne pouvais pas acquérir dans un magasin en achetant un disque. C’est plus rapide et plus marrant quand je fais le DJ d’avoir juste à tourner un bouton, d’avoir tout sur une clé, tout prêt. Il y a des côtés positifs.

DC : Vous avez fait un set de DJ pour le mouvement Occupy London il y a quelque temps.

TY : Ouais, j’ai fait ça avec 3D de Massive Attack.

DC : On n’a pas à parler politique si vous ne le souhaitez pas mais je me demandais d’où venait votre intérêt pour un mouvement comme Occupy London, pour la politique et l’activisme au sens large ? Il y a un aspect anti-capitaliste ? Qu’est-ce qui vous anime ?

TY : Je crois que j’ai toujours réagi comme ça. J’étais comme ça à l’école.

DC : Vous pensez que ça a quelque chose à voir avec le fait d’avoir été élevé en Grande-Bretagne ? Je demande juste parce que c’est ce que je ressens. Le socialisme est devenu un gros mot, surtout aux Etats-Unis. On a grandi dans un pays pourtant qui avait des principes socialistes forts, dont l’un né du devoir d’assister les gens qui sans cela sombreraient dans les failles du système.

TY : C’est né de la Seconde Guerre mondiale. L’Etat-Providence en Grande-Bretagne a été une énorme expérience, cela n’avait jamais été fait auparavant. Je viens de finir un livre là-dessus- c’est très intéressant parce que tout cela est lié avec la libération des marchés. La dérive de la dérégulation des marchés a été, dans une certaine mesure, une des raisons de la montée du fascisme en Europe. Donc après la Seconde Guerre mondiale, il était clair –pas seulement en Europe, mais partout- que les marchés devaient être régulés.

DC : Une des choses les plus simples que quelqu’un m’ait dite c’est « l’argent n’a pas de conscience ». [là, je ne comprends pas l’image qu’il emploie, quelqu’un ?] Maintenant, un capitaliste pur pourrait soutenir que le marché se régule de lui-même –et peut-être que c’est vrai dans certaines zones plus petites. Peut-être qu’une ville comme Londres a été construite sur ce principe.

TY : Je ne sais pas pour Londres. Il y a eu récemment un documentaire sur Londres. Vous savez pourquoi la City de Londres est devenue si puissante depuis 20 ans ? A cause des paradis fiscaux. On a tous ces endroits aux limites de l’empire et ces petites îles qui ont encore des liens avec nous, et c’est comme ça que se sont mis en place les paradis fiscaux. C’est pour ça qu’il y a autant d’argent qui passe par Londres, à cause de tous ces drôles de trous perdus où l’argent peut juste transiter vers les îles Caïmans. Mais c’est sous Thatcher et Reagan que le système s’est mis en place. Quoi qu’il en soit…

DC : Quoi qu’il en soit…(ils rient tous les deux). Avec Atoms for Peace, on parle d’avancer, ce qui est important. Mais Radiohead est toujours dans le coup – je prie le ciel que oui. Est-ce que vous avez un plan ? Ou vous laissez les choses arriver d’elles-mêmes ?

TY : Mon Dieu, j’aimerais bien qu’on ait un plan (rires). Le seul plan qu’on a eu récemment c’est de prendre une année sabbatique, c’était quelque chose qu’Ed voulait faire. Il voulait aller vivre ailleurs et se déconnecter.

DC : et vivre.

TY : quelque chose comme ça, oui. C’était juste « hey, et si on restait sans aucun engagement pendant 12 mois ? », ce qui est un projet intéressant.

DC : et vous avez été capable de le faire ?

TY : et bien, c’est ce que l’idiot de service fait ici, ne s’engager dans rien.

DC (rit) : bon, je ne peux pas vous en vouloir. Et les autres membres du groupe ont réussi à rester tranquilles ? Ou bien ils avaient tous autre chose à faire pendant que vous travailliez avec Atoms for Peace ?

TY : Ils ont tous fait des trucs. Jonny fait ses musiques de film comme d’habitude, ce qui lui plaît beaucoup. Phil enregistre un disque. Moi je ne peux simplement pas m’arrêter. Même si j’arrête, je m’excite dès que quelqu’un me dit « et si tu faisais ça ou ça pour quelques semaines seulement ? » Même si ça ne dure que quelques jours, c’est « Ouais, super » parce qu’il y a toujours cette montagne d’accords inachevés, d’idées, de boulot. C’est toujours excitant parce que si quelque chose d’autre intervient, alors je me détourne toujours vers le nouveau truc à faire.

DC : Est-ce que ce sont les paroles le point de départ ? Ou alors vous avez constamment des airs en tête avec lesquels vous composez ?

TY : C’est plutôt toujours des airs, des mélodies, des rythmes.

DC : sur Wikipedia, on dit que Brian May a été une grande influence pour vous au début, j’ai arrêté de lire après.

TY : (il rit) Bon, c’est si dur à croire.

DC : je peux modifier l’article si vous voulez. Mais c’est évident que la world music et la dance music vous influencent beaucoup maintenant.

TY : Je suis vraiment dans des trucs qui vous envoient dans différentes directions quand vous essayez d’écrire par-dessus. Mais en même temps je continue à apprécier une belle progression d’accords classiques qui vous procure une grande émotion à chaque fois que vous les jouez. C’est ma culture.

DC : et ça ne va probablement jamais s’arrêter de faire partie de vous.

TY : non. C’est comme quand vous vous dites « OK ? peut-être que je commence à être bon là-dedans… » C’est en général le bon moment pour arrêter de faire ça. Si vous commencez à trouver ça vraiment bien, c’est probablement parce que c’est nul. (il rit)

DC : est-ce que c’est une attitude anglaise ? Je ressens ça – un sain cynisme qui oblige à ne rien laisser immobile.

TY : c’est comme une petite alarme dans votre cerveau.

DC : ça veut dire que vous quittez les fêtes de bonne heure ?

TY : ah…

DC : no comment.

TY: et vous?

DC: J’aimerais être celui qui arrive le dernier et part le premier mais je ne suis jamais arrivé à le faire.

TY : Même maintenant, je reste jusqu’à la fin et regarde tout partir en vrille. Sauf que ce n’est plus moi qui pars en vrille.

DC : L’Oxfordshire est toujours votre lieu favori. Comment vous débrouillez-vous avec la vie de famille maintenant ?

TY : A peu près comme vous, je dois passer beaucoup de temps loin d’eux. On passe son temps à être pris ailleurs. Personnellement, j’ai fini par me faire à l’idée que j’allais et venais.

DC : et ils vous pardonnent, votre famille ?

TY : Oh, oui, tout à fait. Mais vous savez, c’est étrange. Les enfants réagissent à ce qui paraît normal, et s’ils n’ont pas de problème avec ça, ça ne vous pose pas de problème non plus…

DC : vous les emmenez en tournée avec vous ?

TY : Parfois. Je veux dire, un truc que je n’aime pas, par exemple, c’est que les agents de sécurité les emmènent au milieu d’une foule de 30 000 personnes. Là je tremble un peu –l’idée qu’ils vont voir tous ces gens devenir un peu bizarres ou dingues ou je ne sais pas, et qu’ils associent ça avec moi…mais ils ne le font pas. C’est amusant parce qu’ils sont complètement immunisés contre cela car ils n’ont jamais rien vu d’autre et ça n’a pas la signification que ça a pour leurs copains. C’est seulement, « bon, c’est le boulot de papa ». Alors ça va.

DC : est-ce que vous avez du mal avec le côté éphémère de tout cela ? Vous savez, vous êtes dans un groupe de musique et tout à coup vous êtes au sommet –est-ce que ça été difficile ?

TY : ça a été difficile. Je crois que tout est devenu hors de contrôle pendant OKC, et je ne m’en suis pas aperçu jusqu’au moment où je suis devenu bizarrement complètement catatonique. Je sortais de scène et je ne pouvais plus parler du tout –c’était pas seulement la surexposition due à la célébrité. C’était plutôt que je ne comprenais plus rien de ce que tous ces gens voulaient de moi. Je montais sur scène pour faire ça, essayer de remplir le stade avec ce que je ne pouvais pas donner parce que je ne comprenais plus ce qu’était tout ça. C’est comme quand on vous donne un travail à faire qui vous dépasse. Et ça m’a demandé des années pour comprendre ce qu’il fallait faire dans de telles situations.

DC : est-ce que vous appréciez ce que vous faites maintenant ?

TY : Ouais. Au moment d’OKC, j’ai eu une série de petites dépressions au moment où le personnage public – cette chose, ce visage, cette personne qui écrivait la musique – je rencontrais cette personne dans le miroir ou je l’écoutais jouer de la guitare et je ne savais pas qui c’était. C’était très étrange, vous savez ? ça a dû vous arriver aussi.

DC : Non, je suis complètement en phase avec ça. Est-ce que vous en avez parlé avec quelqu’un ? Est-ce qu’il y avait quelqu’un du métier à qui vous pouviez vous adresser ?

TY : Oui. Michael Stipe était là et il a été formidable. Il est resté un très bon ami même maintenant. Il m’a dit « quand ça ne va pas, referme-toi. Sois présent mais referme-toi en toi. » Et il me disait aussi, « allez viens.On sort et on prend des cuites avec U2 », des trucs comme ça.

DC : et vous l’avez fait.

TY : et c’est ce que j’ai fait.

DC : Vous pensez que ça aide de sortir, d’être un peu plus rock’n’roll et d’avoir ce genre d’expériences ? Je parle de mon point de vue maintenant, est-ce qu’il n’y a pas un moment où vous comprenez que si vous ne vous amusez pas au moins à faire ce que vous faites, qu’il faut y prendre du plaisir pour vous-même ?

TY : Absolument. Et puis il y a quelque chose d’autre qui arrive, c’est quand les enfants grandissent. Quand vous êtes parent, alors vous êtes engagé par cette idée « OK, je vais être hors du coup pendant 3 mois là. » Alors vous ne vous y mettez pas quand vous êtes engagé à ça. Mais si vous ne vous amusez pas à faire ce que vous faites alors…vous êtes vraiment baisé parce que…

DC : ça demande trop d’efforts.

TY : oui, ça demande beaucoup d’efforts et vous n’en rapportez rien. Vous rentrez abîmé au lieu de rentrer en disant « whaouh, c’était super. Quand est-ce qu’on repart ? » On a eu toutes ces discussions avec Radiohead ces dernières années : « bon, allez. Qui conduit ? » C’est un désastre si les choses se conduisent d’elles-mêmes. Alors on a choisi sciemment de continuer. On est tous des grands garçons maintenant –on a tous plus de 40 ans – et on a tous un tas d’autres choses à faire, alors si on choisit de le faire, il faut le faire nous-mêmes et être égoïstes sinon on deviendrait complètement cinglés.

DC : vous avez toujours réussi à bien communiquer avec les autres ? Quand vous avez commencé avec Radiohead, vous avez décidé d’être à part égales et de partager tous les profits, n’est-ce pas ?

TY : à peu près.

DC : Vous pensez que ça a été utile ?

TY : J’espère. C’est difficile parfois. Vous êtes dans un groupe depuis longtemps, et il y a des rôles que les gens peuvent ou ne peuvent pas jouer, -quelqu’un n’est pas impliqué dans ce morceau-là mais dans celui-ci et des trucs comme ça. C’est un équilibre difficile, mais au final c’est cette structure créative étrange, une œuvre collaborative. Si tout le monde n’est pas là, ce n’est pas la même chose- ça a l’air creux de dire ça, je sais. Mais c’est ça qui est intéressant aussi dans le fait de travailler avec un autre groupe. Vous prenez conscience soudain que vous ne pouvez pas vraiment jouer avec une bande de types s’il n’y a pas tout ça autour. Il faut que vous puissiez leur faire confiance. Pour ce que je sais quand j’ai discuté avec des acteurs –comme vous-même – c’est la même chose, peut-être pas tant au cinéma mais au théâtre. Si vous ne pouvez pas faire confiance à tous ceux qui sont sur scène avec vous, ça ne va pas, n’est-ce pas ?

DC : Ouais. Ou alors vous pouvez tout foutre en l’air avec eux, ce qui est une autre façon de faire, ça peut être drôle mais en général ça ne produit rien de bon.

TY : je pense que ça vous fout les boules de tout foutre en l’air, non ?

DC : (il rit) je veux ! je suis très subtile, peut-être un peu trop.

TY : oh, vraiment ?

DC : vous voyez, je viens du théâtre, où tout est affaire de collaboration, et ça reste pour moi le grand frisson. Je suis sur un film à 200millions de dollars avec un tas de gens très talentueux, et malgré tout, quand tout va mal, remettre les choses en ordre et les faire travailler ensemble font partie du plaisir. Je reçois beaucoup d’adrénaline à faire ça.

TY : mais c’est dur parfois. Quand vous êtes en train de faire un disque ça peut devenir…je veux dire, pour être juste, même si je fais ça surtout avec Nigel.

DC : c’est vrai. Vous travaillez avec Nigel depuis toujours.

TY : Depuis OKC. On a eu un bref moment sabbatique, mais ça n’a pas marché. (il rit). Mais je suis pareil car je m’ennuie tellement à travailler seul. D’un point de vue technique, on peut travailler sur la musique tout à fait seul – et il y a des gens qui le font- mais je ne trouve pas ça très stimulant. Même si c’est seulement un truc, une idée que quelqu’un me soumet dans le processus de créer quelque chose, ça fait une grosse différence. Cela vous sort du modèle créatif dans lequel vous êtes enfermé dans votre tête, et ça c’est essentiel pour faire quelque chose d’intéressant qui implique les gens.

DC : Bon, à la fin d’une interview, souvent on me demande « est-ce qu’il y a quelque chose que je n’ai pas demandé et dont vous voulez parler? »

TY : et ils sont embêtés quand vous répondez non.

DC : un peu comme « pourquoi faudrait-il me porter volontaire pour faire quelque chose ? Je suis Anglais quoi ! » (Yorke rit) Bon je ne vais pas vous poser la question. C’était amusant.

TY : ouais c’était bien, man.

DC : prenez soin de vous et j’espère que je vous verrai à la fin de l’année. Bonne chance pour la tournée.

TY : Merci beaucoup, j’en ai besoin.

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valerie

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