chansons

Rabbit in your headlight

Enregistrement en studio : septembre 1997
Clip : novembre 1998
Répétition en studio : 2 juin 2013 (Atoms for Peace)
Premier live : 14 juin 2013 (club Faisdodo, Los Angeles)

 

“Rabbit in Your Headlights” est une chanson du duo electro UNKLE  (DJ Shadow + James Lavelle), sortie comme premier single pour leur premier album ‘Psyence Fiction’ en 1998. Les paroles sont de Thom, qui chante également, et de Josh Davis. C’est UNKLE qui l’a produite.
Le titre est issu d’une réplique du film “L’échelle de Jacob” de 1990, dont on attend d’ailleurs quelques extraits dans la chanson.

 

Elle utilise des samples d’autres chansons. Les percussions par exemple, viennent de “New Grass” de Talk Talk.

 

On trouve également de nombreux autres samples, allant du groupe Supersister au film de 1997 Contact…

Toute la difficulté pour cette chanson se place dans le fait que Thom ne chante pas dans le même tempo que la musique, ou alors qu’elle est véritablement difficile à suivre. Rabbit in your headlight fut la plus remarquée de l’album, obtenant un petit succès d’estime à défaut de réussite commerciale.

 

[button icon=’iconic-cd’ fullwidth=’true’] juin 1997 [/button]
Thom vient d’être contacté par les gars d’UNKLE. James Lavelle est d’Oxford, comme les membres de Radiohead.

[quote cite=”KCRW ‘Morning Becomes Eclectic’ / 9 juin 1997″]Thom: “Oh, yesh. Um, uh, well, DJ Shadow is, is very cool. That’s about it, really, I mean, he’s a big, a big influence and I got to meet him yesterday. And we’re going to be working together, which is really exciting.

Chris: “Really?

Thom: “Yeah, really exciting.

Chris: “Like, uh, will they be, will he be touring with you guys? Or is he gonna just-

Thom: “I don’t, I don’t- I’m still working on that, but-

Chris: “You’re still sorting out the, the collaboration, what it might be?

Thom: “Yeah, we’re definitely gonna do something. Might be for the, um, UNKLE project, which is, um, James Lavelle, his, uh, thing.

Chris: “Fantastic.

Thom: “Yeah. [/quote]
[button icon=’iconic-cd’ fullwidth=’true’] 19 juillet 1997 [/button]
La rencontre est imminente, comme nous le raconte le NME. L’enregistrement aurait donc lieu à Los Angeles, où le groupe est de passage le 26 juillet 1997 pour un concert au Wiltern Theater.
[quote cite==”NME / 19 juillet 1997″]RADIOHEAD’s THOM YORKE is to record with DJ SHADOW. The pair will team up when Radiohead appear in San Francisco at the end of July.
The collaboration is part of a project Shadow is putting together with Mo’Wax head, James Lavelle. An album, called ‘Unkle’, is due next year. [/quote]
[button icon=’iconic-cd’ fullwidth=’true’] 31 juillet 1997 [/button]
A en juger par cette interview, l’enregistrement est terminé le 31 et ça s’est bien passé.

[quote cite=”MuchMusic / 31 juillet 1997”]Terry: And what was the project?

Thom: It was one song, and it went very, very, very well. And it was very exciting.

Terry: For his project?

Thom: It’s for, um, James Lavelle has a sort of outfit called UNKLE, which James Lavelle runs this dance label called Mo’Wax.

Colin: He’s an Oxford boy.

Thom: He’s an Oxford boy and a good friend of ours. So. And um, we’d talked about it for ages, and Shadow is sort of a genius, basically, and one of my heroes. So to get to work with him is a big kick.[/quote]
[button icon=’iconic-cd’ fullwidth=’true’] Novembre 1998 [/button]

Un clip, réalisé par  Jonathan Glazer (qui avait déjà réalisé pour le groupe les clips de Karma Police et de Street Spirit) est diffusé sur les chaînes musicales. Ce clip, avec un acteur français, Denis Lavant, sera très remarqué, mais longtemps été censuré à la télé, parce que jugé émotionnellement trop violent. Récemment Canal+ s’est mis à le rediffuser…

Il met en scène un homme, qui marche dans un tunnel où il y a une circulation très dense. Il porte un manteau, et ne semble pas en grande forme (est-ce un SDF?) , il marche en plein milieu d’un des côtés de la route, d’un air décidé, mais décidé de quoi ? Il marmonne des paroles difficilement compréhensibles tout en regardant à terre, sans se rendre compte que sa vie est en danger, sans se rendre compte non plus des éventuels messages d’aide que tentent de lui apporter des gens inquiétés par son état… Une voiture soudain le percute, le gars valse en plein milieu de la route, sonné, mais pourtant se relève et reprend son chemin, imperturbable.

La scène se reproduit plusieurs fois, l’homme reste sonné à terre à peine une seconde ou deux avant de se relever malgré les possibles blessures…. et les collisions de plus en plus spectaculaires. Une dernière fois le gars est heurté, on penserait qu’il va rester à terre, mais toujours pas, pourtant cette fois-ci, il retire son manteau, une voiture roule même dessus. A ce moment, l’expression du type change, il a comme un sourire de satisfaction, se pose torse nu en plein milieu de la route, écarte les bras en attendant la prochaine voiture qui passe… celle ci se pulvérise à son contact.

Le clip se termine sur un grand nuage de fumée. Ce qui ressort surtout de tout ça, c’est une impression de malaise.

L’acteur Denis Lavant a un peu parlé de son rôle dans une interview pour une émission belge “hep taxi” en décembre 2015 :
[quote cite=”Denis Lavant / Hep Taxi, Décembre 2015″]
JÉRÔME COLIN : Je me serais bien tapé les tunnels avec vous Denis Lavant, on aurait bien refait le clip…
DENIS LAVANT: Ah de…
JÉRÔME COLIN: «Rabbit in your headlights».
DENIS LAVANT : Unkle. Ah oui mais bon…
JÉRÔME COLIN :Vous savez ce clip il m’a suivi pendant des mois.
DENIS LAVANT : Ah oui?
JÉRÔME COLIN : J’adorais la chanson. J’adorais ce groupe Unkle, James Lavelle et DJ Shadow c’était.
DENIS LAVANT : C’est Unkle.
JÉRÔME COLIN : Oui c’est Unkle.
DENIS LAVANT : C’était quoi, une…
JÉRÔME COLIN : C’est James Lavelle et DJ Shadow qui faisaient ça et là c’était avec la voix de Tom Yorke de
Radiohead…
DENIS LAVANT : C’est ça.
JÉRÔME COLIN : Et c’est Jonathan Glazer qui…
DENIS LAVANT : Oui Jonathan Glazer qui m’a convié pour ça.
JÉRÔME COLIN : Un des plus grands clippers de l’histoire du clip. Pourquoi il est venu vous chercher vous pour faire un clip d’un groupe anglo-américain avec un réalisateur, je pense Jonathan Glazer probablement américain, je ne sais pas.
DENIS LAVANT : Non il est anglais Jonathan.
JÉRÔME COLIN : Anglais.
DENIS LAVANT : Il est anglais. Absolument.
JÉRÔME COLIN : Pourquoi ils sont venus chercher Denis Lavant.
DENIS LAVANT : Ben écoutez, c’est un concours de circonstance. En fait il s’est passé un truc, à un moment donné j’étais un peu comme dans un temps qui s’est ouvert… alors j’ai tout le temps des choses à faire, parce que le tournage que j’avais fait avec Claire Denis, «Beau Travail», à Djibouti, brusquement, qui devait se tourner je ne sais plus en quelle année, en 98, ça a été repoussé d’un an pour causes d’élections à Djibouti. Donc je me suis retrouvé dans un temps disponible, comme ça m’arrive rarement.
DENIS LAVANT : Et du coup j’ai fait des choses que je n’avais pas l’habitude de faire. Faire juré dans un Festival de Cinéma, bon j’aime pas trop. Et puis il y a Jonathan Glazer qui a fait appel à moi pour une pub pour Stella Artois. Pour une pub anglaise. Moi d’abord je dis non. Parce que j’étais dit à un moment donné, après «Mauvais sang» on a commencé à me brancher pour faire des pubs, j’ai dit non. C’est pas mon métier, je ne fais pas de pub. Et puis mon agent me parle de Jonathan, puis je regarde ce qu’il fait, et puis je me dis ah oui….!
JÉRÔME COLIN : Ah ce n’est pas un manche hein !
DENIS LAVANT : Et puis je me dis oh puis merde, c’est con d’avoir des à priori raides, je vais faire ça pour voir aussi.
En touriste, pour voir ce que ça donne. Ce que ça fait. Donc c’était une petite pub pour Stella Artois, qui était charmante, comme un petit film burlesque, qu’on a tourné dans le Sud de la France, vraiment bien, et puis ça a bien communiqué d’entrée et pendant ce tournage il m’a parlé de ce clip qu’il voulait faire pour Unkle. Donc c’est là que l’idée est partie, l’année d’après, très vite, dans la foulée on a tourné ce clip à Londres. Et ça donc voilà ceci entraîne cela.
JÉRÔME COLIN : Clip incroyable hein, où vous êtes piéton…
DENIS LAVANT : Dans un tunnel.
JÉRÔME COLIN : Dans un tunnel et vous vous faites heurter par des bagnoles pendant 9 minutes.
DENIS LAVANT : 3, 4 bagnoles et puis après la dernière je l’explose.
JÉRÔME COLIN : C’est impressionnant ce clip.
DENIS LAVANT : Et j’étais très fier de faire partie de ce clip et ce qui est curieux c’est quand mêmequ’il a été censuré à la télé pendant pas mal de temps en France quand il est sorti parce que…
JÉRÔME COLIN : Il a été vu des millions de fois.
DENIS LAVANT : Après j’ai su qu’il avait… j’ai vu qu’il avait circulé dans le monde entier. Au Japon, quand
on a été tourner «Tokyo» avec Léos, il y a un des maquilleurs qui sort un petit appareil comme ça, avec deux petits baffles, et il me met le clip, il me dit c’est toi là? Je dis ben oui. Oui c’est charmant quoi. Et puis vraiment j’aime beaucoup Jonathan. J’ai été voir le film là, parce qu’il a fait des longs métrages aussi….
JÉRÔME COLIN : Ben oui.
DENIS LAVANT : Et le dernier long métrage qu’il a fait est extraordinaire. «Under the skin».
JÉRÔME COLIN : C’est celui avec Scarlett Johansson.
DENIS LAVANT : Oui c’est ça.
JÉRÔME COLIN : Qui s’appelle…
DENIS LAVANT : «Under the skin”.
JÉRÔME COLIN: «Under the skin».
DENIS LAVANT : Je ne suis pas très bon en anglais.
JÉRÔME COLIN : C’est pas mal hein.
DENIS LAVANT : Oui. Parce qu’il a une manière, un rapport à l’image qui est merveilleux quoi. C’est très beau.
JÉRÔME COLIN : C’est un grand metteur en image. C’est sûr.
[/quote]
[button icon=’iconic-cd’ fullwidth=’true’] 2 juin 2013 [/button]

Depuis le 27 mai, le groupe Atoms for Peace communique chaque jour sur les répétitions à The Mansion, L.A. On retrouve ainsi une nouvelle vidéo sur le compte youtube du groupe, postée et annoncée par Thom… Souvent, il s’agit d’un clip de quelques secondes… mais le 2 juin, surprise… rabbit in your headlight en entier !

 

[button icon=’iconic-cd’ fullwidth=’true’] 14 juin 2013 [/button]
La chanson est jouée en concert pour la première fois en solo acoustique par Thom lors du dernier rappel du concert “surprise” au club Fais Dodo du Sukonick Concert Hall à Los Angeles, devant 100 fans chanceux qui ont gagné leur place à la loterie.

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Amatrice du groupe, surtout en concert. Travaille sur ce site depuis 10 ans.

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