…en 1996. Sur cette vidéo récupérée sur un site chinois, on peut constater, outre que cette rencontre historique fut brève et sans lendemain, que Thom a fait d’incroyables progrès dans, disons, l’attitude corporelle générale! (Mais il a toujours été très poli!)

http://v.youku.com/v_show/id_XNDUzMjQzMTQ0.html

Dans le numéro d’août du magazine américain Interview qui publie l’entretien de Thom Yorke avec Daniel Craig, ce dernier s’enthousiasme pour cette expérience: “J’ai commencé à préparer en me renseignant sur Internet jusqu’à ce que je balance toutes ces bêtises. C’était la bonne approche. J’aurais aimé parler avec lui des heures. Je suis encore plus fan qu’avant, si c’est possible!”

…un mois après tout le monde, Jonny a assisté à un concert au Roundhouse à Londres: le London Contemporary Orchestra y a interprété plusieurs “heures” de l’oeuvre épique de Stockhausen, Klang, avec projection de visuels (les spectateurs étaient équipés de lunettes 3D), cordes et rythmes électroniques.

#LCO playing stockhausen Klang at the roundhouse – fantastic, flute & electronics melting together, lights spinning: pic.twitter.com/fC6IHYRczD

— Jonny Greenwood (@JnnyG) August 22, 2013[/quote]
Il ne faut rien conclure d’autre de ce léger décalage temporel (Jonny est le seul à ne pas avoir assisté à l’un des concerts d’Atoms for Peace), Thom continuant à lui donner des petits noms: à moins de voir dans ce tweet où il l’appelle Jonnsky une perfidie à l’égard de l’enthousiasme débordant de Jonny pour la musique polonaise (on sait que la Pologne cet été, ça n’a pas trop réussi à Thom)

“@caribouband: Alright everyone: favourite whole tone scale jam?” @JnnyG one for you I think Jonnsky?— Thom Yorke (@thomyorke) August 19, 2013

 

Jonny, décidément rentré de vacances, a également posté un lien vers un site dédié à Charlie Brown dont la sagesse, maintenant qu’on y pense, pourrait en effet donner des idées de paroles de chansons à Thom:

http://thischarmingcharlie.tumblr.com/

Edit: merci à mendochat d’avoir reconnu plus vite que moi à qui était en fait consacré ce site…this charming man!

Outre Stockhausen en infusion, il écoute en ce moment, grâce à sa femme dit-il, Peter Hamill: http://www.youtube.com/watch?v=6leiIBox64I&feature=youtu.be

Tout ça fait une belle omelette: qu’en sortira-t-il? du rock progressif avec un orchestre à cordes enregistré sur bandes magnétiques?  Euh…finalement, heureusement qu’Ed a ramené des albums de bossa nova plein sa valise et que Thom a l’air d’aimer la musique brésilienne en ce moment, et même,  oh surprise, la guitare!

Nigel Godrich essaie de s’expliquer

On est content de voir dans cet article du Guardian qu’il n’y a pas qu’en France qu’on emploie des journaleux incapables de pondre un article intéressant: après deux heures d’entretien avec Nigel Godrich désireux de remettre les choses au point après avoir été pas mal vilipendé  sur sa prise de position à propos de Spotify, on en sait plus sur n’importe quoi, y compris la composition des repas de Paul McCartney, que sur la question du jour.

http://www.theguardian.com/music/2013/aug/22/nigel-godrich-really-thinks-about-spotify

A picorer: il a un peu grincé des dents après avoir vu cette séance de réponses aux teenagers sur Rookie mais il se félicite de la spontanéité de la chose, “que les gens puissent voir que Thom est vraiment comme ça, il est très bon pour donner des conseils et il m’en donne plein en travaillant aussi”.

Peu enclin à des méthodes relaxantes, il ne s’est pas associé aux deux (trois?)  yogi d’Atoms for Peace: “avant le début des concerts, backstage on se serait carrément cru dans une classe de yoga, c’était pas trop rock’n’roll de tenir sur la tête comme ça, mais je devrais peut-être me mettre à la méditation!” Oui, ce serait mieux que la bière pour ton bidou Nigel!

Sur le sujet de Spotify, il s’insurge contre l’article paru précédemment dans le Guardian bourré d’erreurs. Il précise qu’il n’est bien sûr pas opposé au streaming en soi mais à la manière dont cette société, Spotify, a construit un modèle économique  sur la base du pouvoir des majors qu’on croyait hors course. Si c’est le modèle appelé à  devenir dominant [on sait qu’en Suède c’est le moyen de diffusion majoritaire de la musique],  il n’est pas meilleur que le précédent et il ne permettra pas de faire vivre des musiciens. Il rappelle que le côté inéluctable de Spotify n’est pas démontré: il y a des artistes qui ont eu récemment de grands succès tout en refusant d’y être [Adele et d’autres artistes d’XL recordings]. Il continue la discussion sur Twitter en expliquant aussi l’augmentation du prix des billets de concerts par le changement de modèle économique: avant, dit-il, les majors attendaient des revenus de la vente de la musique enregistrée et payaient les artistes pour tourner, il est clair que ce n’est plus le cas, les artistes vivent de la musique live.

Enfin, Nigel n’est pas du tout content de cet article et il regrette de s’être fait avoir comme un bleu:

 

Talked to the guardian for 1.5 hours the other day about the @ultra1sta remix album and this is what happens. http://t.co/10PB1dNkf7 sigh.

— nigel godrich (@nigelgod) August 23, 2013[/quote]

should have known better..

— nigel godrich (@nigelgod) August 23, 2013[/quote]
 

Et il s’engueule carrément en ligne avec Eamonn Forde, le journaliste du Guardian qu’il accuse d’avoir fumé du crack pour écrire son article d’après lui complètement à côté de la vérité! En fait, ça chauffe sur twitter avec Nigel qui se révèle être un vrai sanguin!

Rappel: Ultraista sort un album de remixes avec les usual suspects (Nathan Fake, Bloom, FourTet, Zero 7) et quelques autres. Il a un créneau d’un mois pour placer son truc avant la reprise de la tournée d’Atoms for Peace: c’est dur la vie d’artiste débutant!

http://shop.temporaryresidence.com/trr228