les membres du groupe et leur univers

Thomas Pynchon

[button icon=’iconic-cd’]1992[/button]

The Crying Of Lot 49., le roman le plus court de Robert Pynchon, publié en 1966,  a fortement inspiré le groupe, notamment en lui suggérant le nom W.A.S.T.E. pour la compagnie en charge du merchandising autour du groupe, créée fin 1992.

Résumé du roman (source : wikipedia) :

[quote cite=’wikipedia’ align=’none’]Deuxième roman de Thomas Pynchon, Vente A La Criée Du Lot 49 est aussi, avec seulement 210 pages au compteur, son plus court, et de très loin. Ce n’est pas pour autant que ce livre, écrit en 1965, publié un an après aux USA mais seulement en 1987 en France, est son plus accessible. Bien que plutôt facile à lire à côté des monumentaux L’Arc-En-Ciel De La Gravité et Contre-Jour (sans parler de V.), Vente A La Criée Du Lot 49, sous son titre très étrange (The Crying Of Lot 49 : titre original), est encore une fois un exemple parfait du style si particulier de cet auteur si particulier qu’est Pynchon : mélange d’absurde souvent cocasse et d’érudition complexe. Avec des digressions dans le cheminement de l’intrigue (et une intrigue, à la base, assez mince, prétexte à des envolées pynchoniennes).

L’histoire est assez simple…en surface. En réalité, on plonge ensuite, profondément, et progressivement, dans une histoire aussi absurde et complexe que terriblement cocasse. Ca démarre lentement par une jeune femme, Oedipa Maas (toujours cette manie pynchonienne de donner des noms improbables à ses personnages, sacré Pynchon, va !), mariée à un DJ de radio du nom de Wendell ‘Mucho’ Maas (jeu de mots ! Mucho Maas : mucho mas : en espagnol, ‘beaucoup plus’), personnage qui réapparaîtra brièvement dans Vineland par ailleurs. Bref, revenons à Oedipa. Elle a 28 ans (on le suppose : à un moment donné, elle brise du verre, dit sept ans de malheur, et précise j’aurais 35 ans, alors, quand ça sera fini). Elle reçoit, un jour, une notification comme quoi elle est l’héritière de Pierce Inverarity, un homme assez riche qui fut, il y à longtemps, son petit ami (avant Mucho).

Ne comprenant pas pourquoi elle hérite de lui, elle négocie avec l’avocat d’Inverarity, Metzger, un ancien acteur dans son enfance avec qui elle couche d’ailleurs, et apprend que le legs laissé par Pierce consiste en…des dizaines de timbres, tous faux, avec des erreurs grossières (‘Pots’ au lieu de ‘postes’, etc) et un curieux dessin représentant un cor (un peu comme l’emblème des postes en Allemagne) dessus. En farfouinant sur cette histoire, en rencontrant diverses personnes ayant connu Pierce, Oedipa va progressivement découvrir une sorte de secte de comploteurs qui, en prenant pour base une pièce de théâtre anglaise de l’époque elisabéthaine, sont dans un délire absolu. Très vite, Oedipa se demande si tout ça est vrai, si elle a tout inventé (dans ce cas, comme elle dit, elle débloque à pleins tubes), ou si c’est un jeu organisé par Pierce pour la faire marcher…

Vente A La Criée Du Lot 49 (le titre s’explique dans le final) est un jeu de pistes franchement jubilatoire et original, dans lequel la maîtrise du langage de Pynchon explose à tous instants. Imagination débordante (Pynchon va jusqu’à écrite divers textes de chansons pour un faux groupe du nom de The Paranoids, il va jusqu’à parodier une pièce de théâtre en la décrivant acte par acte au cours d’une représentation à laquelle Oedipa assiste, et ne parlons pas des noms des personnages : Dr Hlarius, Oedipa et Mucho Maas, Pierce Inverarity, Genghis Cohen, Mike Fallopian…). L’ensemble a beau être court, il n’en demeure pas moins riche et complexe, loin d’être le plus accessible de l’auteur, mais assurément un de ses sommets. Un roman à lire à tout prix, et quand on pense qu’en France, il a fallu attendre 20 ans pour qu’il paraisse, traduit ![/quote]

Dans le roman de Pynchon, W.A.S.T.E. est l’acronyme de “We Await Silent Trystero’s Empire.”, qu’Oedipa Maas lit avec circonspection… On découvre finalement que “Trystero” est une sorte de secte… qui agit “in the shadows”, dans l’ombre… une sorte de mouvement subversif auquel Radiohead a du s’identifier.

[quote cite=’Thomas Pynchon, The Crying of Lot 49′ align=’none’]But at last in the shadows she did come on a can with a swinging trapezoidal top, the kind you throw trash in: old and green, nearly four feet high. On the swinging part were hand-painted the initials W.A.S.T.E. She had to look closely to see the periods between the letters.[/quote]

 

[button icon=’iconic-cd’]2002[/button]

En juillet 2002, Radiohead joue lors d’une tournée d’été intimiste de nouvelles chansons, dont Scatterbrain.  Il semblerait que Thom ait alors un peu de mal à se souvenir des paroles de la nouvelle chanson, aussi, a-t-il l’habitude d’emporter une feuille avec les paroles pour les concerts… Un de celles-ci va être récupérée. On peut y lire ceci :

[quote]somewhere I’m not in a force ten gale
swimming in an oil slick
pulled out by the tide
broke over lines, tonadoes eye.
going out o fmy mind, bad fucking vibess.
somewhere I cant hear this noise.
wildlife dying somewher with sunshine.
poisoned or poor no sharp pains or lumps.
a rare species being wiped out scattered far and wide.
eyes open him confused at a loss.
avoiding your gaze were the voices stop.
lightning fuse.
power cut.
on black ice, under floorboards.
just keeping afloat.
somewhwer Im not
just keeping afloat.
fingers dead in the ice
skin burning
watching the growths.
somewhere I cant
just change sides
bumper to bumper
nose to tail
always in my face
tv ariels bendt double, ina force ten gale.
watching someopne elses lights on the gangplank.
ive lost my train of thought, it happens all the time.
dont kno how old iam, tumbling down.
dont recognize us, thinking the wrong thoughts.
shoulkd maybe grow up
somwhere I dont give a fuck.
somwhere Im not under breaking oaks.
pulling up asphalt pulling up rocks.
the roots dig up the road
a blobk of ice
not in a rash doing bad dance.
more rain,sticking rain.
there used to be a field, now thers a lake.
somewhere im not, sandbagging. [/quote]

 

Un peu plus bas, sur la même pages, ces lignes, extraites du premier  roman de Pynchon , V. :

[quote]”It was one in the morning, a wind had risen and something curious too had happened; as if everyone in the city, simultaneously, had become sick of news of any kind; for thousands of newspaper pages blew through the small park on the way crosstown, blundered like pale bats against the trees, tangled themselves around the feet of Rooney and Rachel, and of a bum sleeping across the way. Millions of unread and useless words had come to a kind of life in Sheridan Square; while the two on the bench wove cross-talk of their own, oblivious, among them.” [/quote]

 

 

[button icon=’iconic-cd’]2007[/button]

Dans une interview de 2012 pour Rolling Stones Magazine, Thom Yorke (qui a fait des études de littératures à Exeter, rappelons-le !) cite ses influences dont les romans de Thomas Pynchon :

[quote cite=” align=’none’]Thomas Pynchon’s Gravity’s Rainbow

“I just started Gravity’s Rainbow. I tried reading it once before, but this time around it’s much more fun. It’s a really early one, isn’t it? This one seems easier to get into than V.” — Thom Yorke[/quote]

En 2012 donc, il explique avoir récemment lu “Gravity’s Rainbow” (sorti en 1977)de T. Pinchon, et Radiohead a sorti en 2007… In Rainbows… sûrement pas un hasard !

 

[button icon=’iconic-cd’]2014[/button]

En 2014, on apprend que Jonny Greenwood va collaborer, une fois de plus, avec Paul Thomas Anderson, en créant la bande originale du film “inherent Vice” dont la sortie est prévue pour 2015. Le film est une adaptation du roman du même nom de Thomas Pynchon !

inherent vice

 

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Amatrice du groupe, surtout en concert. Travaille sur ce site depuis 10 ans.

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