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AMSP côté Jonny : c’est un miracle

Dans une excellente interview avec Bob Boilen sur NPR (Réseau public de radios US), Jonny y est invité pour discuter du LP9 et de sa génèse avec quelques anecdotes personnelles. Extraits.

Le groupe aborde l’enregistrement de chaque nouvel album comme un nouveau processus, à l’aide nouveaux outils ou de nouvelles façons d’enregistrer ; chaque album étant souvent le contrepoint du précédent. Sur AMSP par exemple, ils se sont imposé d’enregistrer dans les limites de 8 ou 16 pistes analogiques, soit l’inverse de ce qui avait été entrepris pour TKOL avec PRO-TOOLS et ses pistes à volonté. Cela leur a permis d’être créatifs et d’être meilleurs, sans toutefois tout faire à l’ancienne.

“I guess it feels like every record we make, we finish and have a collective thought that we didn’t quite mean to do it like that and the next one will be different and then we’ll get it right. It’s kind of like rewriting the same letter and getting each draft slightly wrong. So it’s a good motivation force — it keeps us going.”

Je pense qu’à chaque disque, à la fin, nous arrivons chacun à la même conclusion : nous ne pensions pas le faire comme cela, et que le suivant sera différent et qu’il sera mieux. C’est comme si nous réécrivions la même lettre et avec à chaque fois un mauvais brouillon. C’est une source de motivation et c’est ce qui nous pousse à continuer.

Il semble également très étonné du résultat, qui tient selon lui du miracle :

“It’s kind of a miracle,” he says. “This is going to sound very conceited, but it’s a surprise to me how well so many of these songs came out and the one or two frustrations I have are nothing compared to the eight or nine key things I’m just amazed we got good recordings of. We all feel really lucky and happy to have this as a record.”

C’est une sorte de miracle. Cela peut paraitre un peu prétentieux, mais c’est une surprise pour moi que ces chansons aient été aussi bien enregistrées, et que les quelques frustrations que j’ai (de cet enregistrement ndr) sont dérisoires par rapport aux 8 ou 9 choses majeures formidables qui ont été enregistrées. Nous sommes tous réellement chanceux et contents d’avoir sorti cet album.

Il a également déclaré que près de 80% du disque a été enregistré en 15 jours et que la partie des arrangements de cordes ont été pour lui les journées les plus stimulantes car il les vit littéralement :

“Our string days are just the most exciting days to record. I live for them. It’s amazing, the whole excitement in the morning of putting out music on these empty stands and, you know, an orchestra are coming later that day and you’ll only have them for four hours and you’ve got to make the most of it. It’s really just the most exciting thing and then to sit in a room and hear them play it’s really like nothing else.”

Les sessions (jours) d’enregistrement des cordes ont été les plus excitants. Je vis pour elles. C’est terrible, toute cette effervescence du matin : quand il fallait mettre cette musique (les partitions) sur les lutrins vides, que l’orchestre n’arriverait que plus tard et que vous ne l’aurez à disposition que seulement 4 heures pendant lesquelles il faudra en tirer le maximum. C’est réellement pour moi la chose la plus excitante, comme le fait d’être dans la pièce où ils jouent, à les écouter jouer… il n’y a pas mieux

Dans le groupe, il se considère plus comme un arrangeur au service des chansons de Thom plutôt qu’un guitariste:

“It’s not really about can I do my guitar part now, it’s more … what will serve this song best? How do we not mess up this really good song? Part of the problem is Thom will sit at the piano and play a song like ‘Pyramid Song’ and we’re going to record it and how do we not make it worse, how do we make it better than him just playing it by himself, which is already usually quite great. We’re kind of, we’re arrangers really.”

(Ma place) ne se cantonne pas à “puis-je faire ma partie de guitare maintenant”, c’est plus “en quoi puis-je valoriser au mieux la chanson?” (Car) une des problématiques est (par exemple) Thom qui s’installe au piano et qui joue une chanson comme “Pyramid song” et que nous devons l’enregistrer… comment ne pas la saboter? Comment faire pour l’enjoliver, alors que jouée “seul”, c’est déjà bien souvent génial. Nous sommes en quelque sorte des arrangeurs.

Il n’a d’ailleurs pas de « guitare hero », juste des parties de guitares qu’il affectionne particulièrement chez les autres, et concernant le côté des arrangements, il a toujours la charge de toutes les parties de cordes, qui ont toujours été des éléments qui embellissent les morceaux et qui sont créées à la fin.
C’est d’ailleurs pour cela qu’un morceau comme “burn the witch” est longtemps resté inachevé et ne consistait qu’en paroles de Thom sur une boite á rythme.
Glass eyes a nécessité pour lui de développer un module sous Max/Msp pour toute la partie “synthé”.
On apprend également que Daydreaming a été rapide à enregistrer, lui se chargeant de jouer les parties de piano et Thom n’a finalement eu qu’a poser sa voix sur la structure du morceau.

Il est l’orfèvre du son ‘Radiohead’, il a également confessé qu’il a été un veritable “nerd” des flûtes à bec de son jusqu’à ses 18 ans, période de la vie oú d’autres font des conneries…

Dans une ambiance détendue, le journaliste a évoqué la suite d’AMSP, ce à quoi Jonny à répondu qu’il serait teinté de ce qu’il écoute en moment, de l’electro et du metal/hard, il a d’ailleurs été voir Deep purple en juillet en Italie et il a été impressionné par le batteur Ian Paice.

24 minutes que vous pouvez retrouver ici http://n.pr/2axUwcF

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